Sans aucune prétention et le plus simplement possible, j'espère vous faire découvrir une infime partie du patrimoine châteaux, moulins, lavoirs ou autres que je puisse rencontrer lors de mes activations. En aucun cas je ne saurais prétendre être un connaisseur en la matière, j'essaie simplement, par la voie des ondes, par mon blog, grâce à tous les renseignements recueillis auprès des propriétaires, de revues, de livres ou tout autres, de ne pas laisser notre patrimoine tomber dans l'oubli. Si vous êtes propriétaire d'un moulin ou d'un château et que vous désiriez le voir activé et figuré dans mon blog, où que vous soyez en France, dites le moi, ce sera un but durant mes vacances, merci.
Le moulin à foulon a été activé par mes soins le 4 août 2016 sous la référence DMF 85-022.
Merci à notre guide pour toutes ses explications, l'amour qu'il porte à "son" moulin, pour son humour et sa gentillesse.
En bordure de Sèvre, dans le petit village de Gaumier, se tient l'unique moulin à foulon de France, en état de fonctionner. Témoin de l'exploitation hydraulique de la rivière, ce moulin nous invite à découvrir l'une des spécificités locales : le travail de la laine.
Agrémenté de panneaux et de bornes explicatives, le moulin livre maintenant son histoire, relatant l'époque où ses pilons rythmaient la vie quotidienne.
Entrée gratuite.
Le moulin à foulon
Le battage hydraulique, avec de lourds maillets de bois frappant de la laine tissée, est une opération d'apprêt complémentaire du filage et du tissage. Deux des trois foulons du moulin de Gaumier sont restitués. Cette restitution est complétée par:
- une présentation de la Sèvre et des ses moulins au XVIIIe (100 à 140 moulins entre Vernoux en Gatine (79) et Clisson (44)).
- une explication à partir d'un plan du fonctionnement d'un foulon. Sur ce plan sont indiqués les noms des différentes parties du foulon: la dorme, le maillet, la pile, l'auge ...
L'importance des chaussées et leur rôle dans la canalisation de l'eau comme énergie y est également développée :
- deux loupes pour observer le tissu avant et après le foulage. Après l'opération, la fibre est très serrée, feutrée ...
- dans les fenêtres sont installés des tirages, sur papier semi-transparent, de clichés anciens représentant des scènes de travail vers 1930 autour du village de Gaumier. En regardant par les fenêtres, les visiteurs ont des vues sur une autre époque ...
La teinturerie
La teinturerie avait pour objectif d'imprégner profondément la laine d'une substance colorante et résistante. La matière colorante était dissoute dans l'eau chaude contenue dans une cuve d'environ 1000 litres. Le tissu était ensuite lavé à l'eau froide puis séché sur des poulies ou étendoirs.
La restitution de la teinturerie permet d'expliquer ce procédé et de présenter des échantillons des différents tissus qu'on pouvait trouver: Etamine, Frison, Pinchinat, Droguet, Kamoulk, Berluche ...
Une presse à drap du XVIIIe (vis centrale en bois) retrouvée à Tiffauges est installée dans cet espace. Elle servait à lustrer le tissus.
La buanderie
La reconstitution d'une machine à lainer est présentée dans cet espace. Cette opération avait pour but de faire passer sur la surface de l'étoffe un outil garni de chardons (végétal) pour en faire ressortir les poils. Ces derniers étaient ensuite tondus. Les chardons étaient cultivés à proximité du moulin, après la récupération de graines une partie de la prairie est ensemencée de cette variété ancienne.
Le séchage du tissu
Après toutes ces opérations, les draps sont étendus sur des poulies ou étendoirs, orientés plein sud, pour le séchage. La partie haute de ces poulies était mobile. Le foulonier vérifiait à l'aide d'une perche de bois appelée aune, qui mesurait environ 1,20 m, les variations de la fibre. Il procédait à des corrections régulières en modifiant la hauteur des poulies. Celles-ci sont réinstallées à leurs emplacements d'origine.
Site:http://www.cugand.fr/index.php?r=decouvrir_cugand&m=le_moulin_a_foulon